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Les reponses du gouvernements aux préocupations soulévées par le problème anglophone par Joseph Le

Au bénéfice des Avocats, on relève, parmi les réponses les plus significatives:
  1. La mise à disposition de la version officielle, en anglais, des Actes Uniformes OHADA et du Code Pénal Camerounais;
  2. La création à l’Ecole Nationale d'Administration et de Magistrature du Cameroun (ENAM) d’une Section Anglophone;
  3. La création d’une Chambre de la Common Law à la Cour Suprême du Cameroun, pour examiner de façon spécifique et méthodique les recours en provenance des juridictions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest;
  4. La création d’une Faculté des Sciences Juridiques et Politiques à l’Université de Buea ;
  5. La création des Départements de English Law (Droit Anglais) dans les Universités de Douala, de Maroua, de N’Gaoundéré et de Dschang et des Départements de Droit Public dans les Universités de Bamenda et de Buea;
  6. Le recrutement et l’affectation des personnels judiciaires appropriés dans les Cours d’Appel du Nord-Ouest et du Sud-Ouest;
  7. La nomination par Décret présidentiel d’un Magistrat anglophone travaillant dans le cadre de la Common Law au poste de Président de la Chambre Judiciaire à la Cour Suprême;
  8. La nomination d’un Magistrat anglophone comme Procureur de la République près les tribunaux de première et de grande instance de Bamenda.
Aux revendications des enseignants anglophones, le Gouvernement a apporté des réponses tout aussi appropriées, selon les cas. On relève par exemple, concernant la représentation des Anglophones aux postes d’enseignants et de personnels d’appui des Universités d’État. Mais surtout, la décision du Chef de l’État de débloquer deux milliards de francs CFA au titre de la subvention aux établissements scolaires privés laïcs et confessionnels, de même que l’autorisation donnée pour le recrutement spécial de 1000 jeunes enseignants camerounais bilingues, diplômés de l’enseignement supérieur, en particulier dans les matières scientifiques et techniques.
Au-delà de ces réponses spécifiques apportées par le Gouvernement aux problèmes corporatistes posés par des compatriotes anglophones, les pages de l’histoire ici revisitées dévoilent deux autres catégories de réponses à cette crise, celles-là plus globales, parce que touchant les champs politiques et institutionnels d’une part, et sécuritaires d’autre part. Au premier chapitre s’inscrivent ainsi:
  1. La création, par Décret présidentiel, le 23 janvier 2017, de la Commission nationale pour la promotion du bilinguisme et du multiculturalisme. Matérialisation d’une des promesses du Chef de l’État dans son Message à la Nation le 31 décembre 2016. L’institution ainsi créée vient compléter le dispositif étatique visant à faire de tous les Camerounais des hommes et femmes bilingues et habités par la volonté de vivre ensemble. Elle traduit la vision politique qui fait du Cameroun un pays uni, indivisible et fier de sa diversité ;
  2. La libération des avocats arrêtés, l’arrêt des poursuites judiciaires à l’encontre de l'Évêque de Bamenda et des Pasteurs de la Cameroon Baptist Convention dans l’affaire les opposant au Consortium des parents d’élèves des établissements missionnaires et l’arrêt des poursuites judiciaires à l’encontre des leaders anglophones Agbor Balla, Fontem, Ayah Paul et autres;
  3. L’intégration, la promotion et le redéploiement des magistrats sur l’ensemble du territoire, en tenant compte de leur maîtrise de la langue officielle la plus usitée dans les ressorts d’affectation, sans remettre en cause ni l’option irréversible de l’intégration nationale ni l’évolution normale de la carrière des magistrats;
  4. La nomination de deux anglophones parmi les nouveaux officiers généraux de l’Armée Camerounaise: les Généraux de brigade Ekongwesse Divine et Agah Robinson;
  5. Le dialogue initié, dès le début de cette année, à travers les missions gouvernementales d’information et d’explication sur la « crise anglophone » déployées dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, auprès des Grandes Chancelleries Occidentales et auprès de la diaspora camerounaise ;
  6. Des mesures diverses de restauration de la confiance et de maintien du dialogue, à l’instar du rétablissement de la connexion internet dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest; connexion suspendue le 17 janvier 2017 afin de préserver la paix sociale et l’ordre public au plus fort de la crise.
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