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GRAVE MALENTENDU AVEC LA FRANCE Par Ngouo WOUNGLY-MASSAGA

Un porte-parole du gouvernement français a déclaré que la France est disposée à négocier avec les Etats Africains de la zone Franc du problème du Franc CFA. Cette déclaration peut apparaître comme une manifestation de bonne volonté et un signe d’ouverture. En réalité, elle est porteuse d’un grave malentendu.
D’abord parce que le Franc CFA n’est plus à réformer, à aménager, mais doit être aboli, purement et simplement. Or, le principe d’une telle négociation est de sauvegarder un Franc CFA reconnu antinomique au développement de nos pays et contraire à leur souveraineté.
Ensuite parce que la négociation proposée par la France, entre elle et ses hommes liges que sont, dans leur écrasante majorité, les Chefs d’Etat africains de la zone Franc, ne peut se faire qu’au détriment des intérêts des peuples africains, dans la mesure où ces Chefs d’Etat, complexés et n’ayant qu’une très faible maîtrise de la question accepteront d’avance tout ce que leur proposera la France.
Rappelons ce qui s’est passé en 1974. La dévaluation du Franc Français avait entraîné une chute de 50% de la valeur du Franc CFA. La retenue de 100% pratiquée jusqu’en 1974 par le fameux compte des opérations aurait dû automatiquement tomber à 50% ; la France imposa 65% (c'est-à-dire 50% + « bonus » de 15% dont personne ne comprenait l’origine). Aucun Chef d’Etat africain ne posa de question et ce bonus a duré jusqu’à 2005….
Nous comprenons le souci de l’Etat français de ne pas perdre la face sur cette question du Franc CFA. Mais, comme il est sereinement et scientifiquement établi dans notre plaquette « Sortons du Franc CFA ! Vive le ToumaÏ », cette monnaie coloniale est aujourd’hui dans une impasse totale et constitue une intolérable séquelle du colonialisme le plus grossier.
Si donc la France veut s’amender et retrouver le visage de ses plus glorieuses traditions, il faut et il suffit que son Assemblée Nationale se saisisse de la question du Franc CFA et décide de son abolition comme ce fut le cas de l’esclavage.
Cette démarche, au demeurant nous paraîtrait plus conforme à ce qu’on devrait normalement attendre de socialistes français au pouvoir, au lieu de la négociation envisagée qui s’inspire des pratiques néocolonialistes classiques et ne résoudrait aucun problème parce que nous poursuivrons la lutte contre le Franc CFA jusqu’au niveau de l’ONU s’il le faut en demandant une Session Extraordinaire de l’Assemblée Générale sur le Franc CFA pour que la France y explique l’arnaque du Compte des Opérations et que l’Union Européenne y justifie sa complicité avec le nazisme monétaire français contre l’Afrique.
La proposition d’une fausse négociation avec des Chefs d’Etat africains obligés, qui ont toujours sacrifié les intérêts de leurs peuples à ceux de l’impérialisme français trahit donc la volonté de la France de persister dans l’arnaque et l’exploitation sauvage. Une telle négociation doit être rejetée d’avance par les peuples africains, et toute solution élaborée sur le dos des peuples africains dans un tel cadre doit être rejetée d’avance avec la plus grande fermeté.
En somme il n’y a rien à négocier avec la France sur le Franc CFA : ou bien la France abolit elle-même le Franc CFA ou les pays africains en sortent.
Les Etats africains doivent purement et simplement « SORTIR DU FRANC CFA » et se prononcer pour une monnaie africaine et pour les Etats Unis d’Afrique.
Voilà pourquoi nous appelons les Peuples Africains de la zone Franc à dénoncer d’avance toute pseudo-négociation avec la France sur le Franc CFA et à condamner d’avance toute disposition monétaire qui résulterait d’une telle fausse négociation.
Par Ngouo WOUNGLY-MASSAGA, Commandant KISSAMBA,Vétéran de l’UPC et de l’ALNK
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