Récemment dans une première partie consacrée à une éventuelle déstabilisation du Cameroun par des éléments exogènes, promesse avait été faite de se pencher sur le cas des éléments intérieurs qui constitueraient du carburant sur le feu qu’allumeraient au Cameroun les premiers.De tous les temps, les citoyens d’un pays qui connaissent sur leur territoire justice, paix et sécurité, n’ont jamais besoin ni de leurs gouvernants ni de quelque bouche extérieure pour manifester de l’amour pour leur pays.
Parce que leur pays leur offre de bonnes conditions de vie et ce dont ils ont besoin pour s’épanouir, ils sont instinctivement prêts à le défendre et le protéger contre toute agression extérieure ; les citoyens d’un tel pays ne sauraient en aucune circonstance se muer en roues de déstabilisation de leur propre bonheur.
Ainsi, il appert que le patriotisme ou l’amour de la patrie ne s’enseigne pas, ne se greffe pas au cerveau d’un peuple. Par le mensonge ou la ruse, l’on ne peut inculquer à un peuple de patriotisme durable. Il sourd du sentiment de bien-être et de mieux être qu’éprouve chacun des citoyens en vivant où il vit le jour ou a choisi de vivre continuellement.
Dans tout pays, sans justice sociale et égalité entre les hommes et femmes, entre les différents blocs ou divisions constitutives et entre les forces laborieuses nationales, celui-ci perçu comme un grand ensemble n’est qu’un grand bâtiment en cartons duquel tout moindre vent événementiel ou circonstanciel interne ou externe le dépiécera à gré jusqu'à n’en laisser qu’une ossature hideuse branlante.
Dans tout pays cousu d’aspérités sociales poussées, les mécontents pendant longtemps peuvent être forcés au silence par de fausses promesses, par des manipulations, par des diversions, par la désinformation et la force des armes ; mais il vient un jour que s’offre une aubaine, et les damnés du pays trouvent la voie de salut.
Mais contrairement à ceci, les mecontents du pays d’Um Nyobé n’entendraient pas se lier aux déstabilisateurs extérieurs qui regardent leur pays comme un gâteau sur la table ; ils pourraient agir ici par l’inaction, par l’indifférence et le calme devant les agresseurs, mecontents des pluies d’injustices que les marionnettes néocoloniales du RDPC ont laissées sur eux.
Parlant récemment d’éléments endogènes qui favoriseraient l’action déstabilisatrice des forces extérieures, j’avais à l’esprit les profiteurs zélés du RDPC qui cultivent au Cameroun sciemment ou inconsciemment la politique du chaos.
Ce sont les actes et comportements de ces Rdpcistes qui assassinent l’élan patriotique en notre peuple. Ces gens maltraitent, narguent, marginalisent et humilient à longueur de journée leurs propres frères et sœurs et se targuent d’ « avoir le pays en mains », d’être « en haut ». Ils ignorent tout le mal qu’ils font à ce pays, à ce grand peuple.
Ces profiteurs aveugles, véritables lèpres sur le corps social, désarment jour après jour un peuple laborieux et courageux jadis si fier d’appartenir à ce bout de terre d’Um Nyobé. Ainsi quand l’ennemi frappera le premier coup dur visible de déstabilisation nationale, il n’y aura presque personne pour défendre la patrie.
Sacrés Rdpcistes ! Ils ont été bien entraînés et trempés dans l’école du néocolonialisme, étant donné que les dirigeants du pays en sont les bons défenseurs d’intérêts. Je suis convaincu que ces gens qui se disent « en haut » ne seront nulle part sur le terrain de la défense nationale.
Habitués à la facilité, bons à rien, pusillanimes, pilleurs, rebelles aux sacrifices, peureux et parjures, ils s’empresseront de cacher les moyens de défense en leur possession en brousse, les enterreront ou les jetteront tout simplement dans des fosses sceptiques ou des eaux, renieront le régime oppressif qu’ils ont longtemps servi et où ils se sont avidement servis, et rejoindront le camp de leurs victimes ou se rendront à l’ennemi.
O berceau de nos ancêtres ! Tout est fait pour créer des mécontentements et découragements dans ce pays. Tous les talents intellectuels et les créativités qui rejettent la posture conformiste ou qui ne font pas partie du suprématisme politique RDPC sont systématiquement ridiculisés, émoussés, ruinés et enterrés.
Comment des gens parfois bien instruits et qui ont parfois voyagé et vu ce qui se passe et se fait ailleurs peuvent agir comme des écervelés contre un pays aux atouts incommensurables comme le nôtre ?
Qu’attendent ceux-là qui se disent « en haut » de ces concitoyens qu’ils traitent comme des étrangers dans leur propre pays, quand le pays se trouvera sous des attaques déstabilisatrices extérieures ?
Je parle des citoyens laborieux et compétents à qui l’on a refusé injustement des promotions ; je parle des citoyens brillants et compétents qui ont été écartés de façon cruelle des grandes Ecoles et autres postes qu’ils méritaient dans leur pays. Comment peuvent-ils se tenir prêts à mourir pour ce dont ils sont écartés ?
Je parle des citoyens intelligents et compétents qui, écartés injustement de là où ils allaient ou étaient, se sont retranchés aux bords des trottoirs et ailleurs pour se battre et survivre, mais qui se sont derechef vus malmenés, persécutés, volés, intimidés, arrêtés et des fois ont vu leurs biens détruits ou emportés. Tout ceci ne crée jamais les conditions du bien-vivre-ensemble et du bien-être.
L’heure est bien grave. Si les ennemis du peuple traînent à le voir, c’est parce qu’ils sont trop habitués au jeu. En dernier ressort, ces profiteurs Rdpcistes sont comme des antilopes repus qui jouent, jouent au point de ne voir qu’ils sont cernés par le danger. Ils ne s’en apercevront que quand des lions qui les surveillaient de près auraient déjà les dents plantées dans leurs cous pour assener le coup de grâce.
Pendant qu’il se fait tard, ces ennemis invétérés du peuple continuent de s’emmitoufler dans la fatuité et l’humiliation de leurs concitoyens. Ils ne font aucun pas en arrière ; ils continuent, ils foncent et foncent dans la voie de perversion et de destruction des autres.
Mais quand arrive le chaos, ces gens-là, ces ennemis du peuple, découvriront à leur grande surprise la vanité de tous leurs actes machiavéliques. Ils se sentiront tout petits, fragiles, vides et inutiles auprès d’un peuple confiant et toujours grand. Après tout, le pays d’Um Nyobé se relèvera, car il restera toujours une exception en Afrique.
Lire la première partie de cette analyse sur ce lien
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